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SANTA LUCIA

 

Imaginary city inspired by the reach and innovation of the tech industries based in Silicon Valley, San Francisco, California. Born from the dichotomy of the ephemeral and the tangible, the real and the imaginary; Santa Lucia is an exercise of urban planning in a multifaceted utopia. The analysis features proposals for transportation, housing, monument and longevity. The culmination of this research is the design of a monument representative of Santa Lucia in Place de Nation, Paris, France.

 

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De loin je vois déjà cette ville impressionnante s’approcher devant moi. Il fait nuit. Cela me permet de contempler les milliers de petites lumières qui allument cette ville strictement verticale. De cette distance-ci, les hommes ressemblent à des fourmis. On a l’impression que cette ville ne dort jamais. Le travail et la pression qu’il implique, fait que l’humanité entière fonctionne comme des machines et les relations entre eux se réduit à l’essentiel. Je deviens de plus en plus consciente de l’absurdité et de l’abstraction de nos vies.

 

En arrivant au terminal de Santa Lucia, je me lance de nouveau dans ma vie quotidienne. Je suis tout de suite reprise par le rythme de la société. Je ressens tous les chiffres qui accablent des milliers de gens tous les jours et les rendent fous. La société se dresse devant moi comme un espace concret caractérisée par des gratte-ciels, ces bâtiments de grande hauteur qui poussent du sol et s’élèvent dans le ciel. Je dois m’enfuir d’ici.

 

J’entre dans un ascenseur. C’est un endroit complexe, puisque qu’il représente un espace de transition entre un endroit qui me permet à la fois de plonger dans mes rêves et de donner libre cours à mes pensées contrairement à un endroit règlementé et contrôlé par une force majeure, la technologie. Cette belle prise de vue d’en haut m’emporte à un tel point que j’ai l’impression de voler. Parfois seule mais en même temps entourée de gens, j’éprouve une sensation étrange que le monde s’envole devant moi et que je me détache de tout ce qui m’entoure.

 

L’ascenseur m’a dirigé vers le monde des rêves. Prise par une émotion vive, je me rends consciente que c’est le seul endroit où je me sens libre. Plongée dans mes rêves, je me dis que cette ville est éternelle. Elle m’offre tout ce dont j’ai besoin pour combler mes désirs les plus profonds. C’est le milieu de quelques heures de ma journée qui me permettent d’échapper aux contraintes quotidiennes et qui sont consacrées qu’à moi. C’est le seul moment où je me sens épanouie et où j’arrive à me déconnecter de tout.

 

L’espace me permet d’être moi-même et où je ne suis plus affectée par la pression que m’inflige la société dans laquelle nous vivons. 

 

Zarith Pineda + Lisa Rukavina

Atelier Reza Azard, Ecole Speciale D'Architecture, Paris 

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